TORTUGUERO 

Un des musts du Costa Rica. Plus de 400 espèces d'arbres, environ 2200 de plantes, 375 de sortes d'oiseaux, 125 de mammifères, 124 de reptiles et d'amphibiens et 55 variétés de poissons d'eau douce. L'entrée dans le parc coûte 7 dollars pp/1 jour ou 10 dollars pp/3 jours. Vivement recommandé dans tout parcours !!

Quand y aller ?
L'attrait touristique premier de Tortuguero est l'observation des tortues en juillet et août.
Nous y étions en mars : 
ni la saison des colonies de tortues, ni la haute saison des colonies de touristes => l'idéal pour savourer cet endroit tranquille.
Et en mars, l'observation de tortues est aussi possible sur la côte ouest lors des nuits proches de la pleine lune par ex., à Ostional (péninsule de Nicoya) où elles ont débarqué par milliers (25-26 mars 06).


Comment y aller ?

Nous avons pris le premier bus à Manzanillo à 5:00 du matin. Le bourg est encore tout sombre, les chiens même pas réveillés, le chauffeur à peine. L'express renie son nom et s'arrête dès qu'une silhouette apparaît sur la route. Les arrêts ne sont pas centralisés et il n'est pas rare de stopper trois fois sur 100 mètres. De plus, les suspensions ont rendu l'âme depuis longtemps. Pas de pitié pour les lombaires fragiles.
Dès l'arrivée à Limon, nous descendons du bus à l'entrée de la ville pour minimiser le trajet jusqu'au terminal de bus (astuce tica !). Le bus part à 8:00 à Guapiles où sitôt arrivés, nous sautons dans un autre pour Cariari. Là, une navette (1000 colons pp) nous emmène à l'embarcadère. Ce trajet soit disant court dure plus d'une heure sur des chemins de campagne adorables. Le trajet en bateau (10 dollars pour le touriste, 1000 colons pour les locaux) dure encore trois quarts d'heure. Nous nous enfonçons dans le parque nacional Tortuguero. Imaginez le rayon des plantes tropicales de Truffaut vu par une punaise d'eau.
Mais pourquoi, ne manquerez-vous pas de remarquer, ne pas avoir voyagé directement en bateau de Moin, à 5 km au nord de Limon ? Question de coût (20 euros pp de plus minimum) ; de plus, les longs trajets en bateau se révèlent vite assez ennuyeux.

Activités et Bonnes adresses
Le bateau accoste, vers 14:00, juste en face d'un prétendu office de tourisme "Bony Scott - Tél 709-8193 ou 844-8099. ". Bien sûr, c'est une agence privée ; nous nous laissons guider pour trouver un logement. Le tico nous présente d'abord ses propres cabinas (fort convenables mais peu romantiques), puis celles que nous avions envisagées et enfin des cabinas en bord de mer.
Cabinas El Icaco
Tél 709-8044 Portable 881-5402
elicaco1@yahoo.es
Chambres avec salle de bains, eau chaude.
Le rêve au prix le plus bas que nous rencontrons au Costa Rica : 7 dollars/nuit/pp. Nous passons des heures à flemmarder dans les hamacs, bercés par le bruit des vagues (c'est même pas un cliché !). De plus, nous disposons d'une cuisine pour mitonner nos propres plats. (A savoir qu'il existe 5 épiceries dans le village.)
Le proprio, dont la femme est on ne peut plus charmante, travaille aussi avec Bony Scott. Très bon guide bilingue, celui-ci dès 6h30, le lendemain, nous emmène (15 dollars pp) en petit bateau à moteur pour traquer la faune locale. Sortie des axes principaux, les canaux sont d'étroits havres de paix, Juste pour le souvenir, nous essuyons une pluie tropicale pendant dix minutes (capes de pluie recommandées). Singes hurleurs, singes araignées, capucins, loutres, toucans, caïman, petites tortues et de nombreux hérons : les 3 heures de promenade passent comme magie.
Un autre jour, nous louons un canoë pour explorer nous-mêmes les canaux. Nos yeux déjà aiguisés commencent déjà à repérer assez vite tout mouvement.
Nous restons 3 jours et demi à Tortuguero tant cet endroit, langue de terre et de forêt, entre rivière et mer, est tranquille. Bien sûr et tant mieux, en mars, le touriste est aussi rare que la tortue.  Un labyrinthe de ruelles qui débouche sur de grandes places pelouses. Les habitants se sentent encore chez eux. Quelques chaises, et c'est de longues palabres sur la place. Les gamins, sur le chemin de l'école, lancent des Good Morning en gloussant. Un fêtard soiffard est effondré dans le chemin.
Le soir, nous retrouvons les habitants au Punto d'Incontro, bar ouvert sur la rivière avec le coucher de soleil pile en face. Une bière au rythme de la cumbia.
Côté mer des Caraïbes, les vagues sont trop violentes pour envisager de nager. Nous risquons donc une sage baignade en restant près du bord.
De longues balades sur la plage au sable gris avec des incursions dans la forêt. Les locaux nous disent chanceux d'apercevoir une biche. (même que nous la voyons régulièrement !) Sinon nous observons nombre de singes, fourmis coupeuses de feuilles, un coati, des iguanes….

Restaurants
:

Le rythme du service est plus adapté à nos habitudes d'européens. En effet, si vous allez plus au sud, sur la côte Caraïbes (exemple à Mansanillo), attendez-vous à ronger votre frein ! A Tortuguero, non seulement le service est rapide, mais tous les restos que nous avons testés, excellents.

La Casona : bouteilles chandeliers dégorgeant de cire, pieds dans le sable. La "savoureuse" salade chaude de cœurs de palmiers, recommandée par le Lonely Planet, n'est pas un abus de langage. (Les lasagnes aux palmiers ne sont pas aussi surprenants)

Miss Junie's : aussi très bon. Découverte du menu gastronome peu onéreux, une fois l'assiette arrivée
Miss Miriam's (quand elle est décidée à cuisiner) : copieux.

 

Départ vers Trinidad (tout au nord)
Trois jours après, départ à 7h00 direction Trinidad du rio San Juan via le Rio Colorado -où les crocodiles sont sensés se prélasser sur les rives-. La destination n'étant pas fréquente, nous avons dû négocier 2 places "clandestines" sur un bateau de groupes de touristes plus fortunés (ou moins enclins à voyager en individuels !) pour 35 dollars pp auxquels nous devrons rajouter 9 dollars de transit à la frontière nicaraguayenne où les militaires bureaucrates recopient avec application nos passeports au carbone. Que de gabegie, d'application vaine qui nous rappellent par exemple… le Myanmar.
Puis, nous nous arrêtons à 10:30 juste en face au Trinidad Lodge qui constitue en fait, en tout et pour tout, la seule ville de Trinidad dont ns sommes les seuls hôtes ! Notre bungalow coûte 20 dollars et comme nous ne voulons pas tourner en rond ds le parc délimité par la rivière avec ses troncs flottantes -qui s'avèrent quelquefois être des crocodiles-, nous louons les services du muchacho qui ns entraîne (5 dollars pp) dans un bois à 1 km. Les bottes prêtées sont nécessaires car le terrain est boueux et escarpé. Ns n'observerons que des empreintes de tapirs et des grenouilles (dont la minuscule "blue jeans frog" et la jolie "verte et noire", toutes deux vénéneuses). Le lendemain matin, ns sommes réveillés par la maîtresse de maison qui nous annonce un départ de bateau dans la demi-heure. Non seulement elle ne ns avait pas prévenu que c'était si tôt, mais non plus averti que ns n'aurions pas d'électricité. A la lueur d'une mince bougie, avons donc replié la moustiquaire et rassemblé nos affaires. Un seul de nous deux a eu le courage de la douche froide ds le noir (pas moi). Ns avons ensuite descendu avec cette dame (qui rigole qd on la chatouille) et le même muchacho, le rio Sarapiqui (1h30).
La pâtisserie de Puerto Viejo de Sarapiqui, à côté du terminal, est pratique et très bonne. Ensuite, retrouvons avec bonheur le bus (car le bateau est vite fastidieux) d'abord pour San Carlos (= Ciudad de Quesada) puis pour la Fortuna (Volcan Arenal) mais ceci est une autre histoire...